Une membre du MAQ, Karine Veilleux, a passé cet été, un week-end de juillet, à déambuler d’une activité à une autre, aussi intéressante les unes que les autres, lors de l’événement Enfanter l’évolution.
L’enfantement étant évidemment le thème central du rassemblement, mais tel un tronc qui fait racines vers différentes directions, il était aussi question de grossesse, maternité, paternité, savoirs ancestraux, féminité, nature, et bien plus.
Bien que l’ambiance des lieux était imprégnée de convivialité, il demeure que le succès d’un tel rassemblement, qui a accueilli des centaines de personnes sur quatre jours, repose aussi en grande partie sur la bonne coordination de nombreuses activités logistiques.
Des femmes allaitantes en action
Parmi les personnes impliquées dans ce volet, il n’y a eu rien d’étonnant de voir des mères allaitantes en pleine action. Car dans cet événement qui reconnaît qu’une femme qui allaite ne fait pas d’elle une participante moins efficace, l’allaitement n’est pas perçu comme un frein à l’implication, mais comme faisant partie intégrante du bien-être psychologique, émotionnel et physique à la fois de la mère et de l’enfant.
« Si seulement d’autres espaces publics ou environnements de travail pouvaient répliquer cette attitude d’accueil et d’inclusivité envers les femmes, cela permettrait de réduire les inégalités hommes femmes », souligne Karine Veilleux, aussi coordonnatrice à l’application du Code au MAQ
La place de l’allaitement après le congé de maternité, ou à l’extérieur de la sphère privée que représente son chez-soi, reste malgré tout un sujet épineux, en raison de croyances et de coutumes sociales limitées.
Chercher à confiner l’allaitement dans des sphères non visibles est dommageable pour l’enfant, sa mère et la société, à qui ont leur envoie le message que cette pratique est malvenue. Ultimement, cela renforce le caractère tabou et désapprobateur souvent accordé au geste d’allaiter.
Un environnement adapté à tou(te)s
« Tout était aménagé pour les familles, se souvient Karine Veilleux. Les enfants en particulier avaient leur place à tous les niveaux. » Dans une société où accommoder des adultes est la norme, voir les enfants être accueilli(e)s aussi ouvertement rappelle que c’est quelque chose qui manque, qu’on ne voit pas souvent.
En plus d’observer des femmes accompagnées de leur enfant, soit en exécutant une tâche ou en participant à un atelier ou une conférence, les pleurs de leur enfant ou leur excès d’énergie étaient accueillis avec un air naturel par l’entourage. « Les enfants ne dérangeaient aucunement. »
Le long du site où campait l’événement était aussi doté de chaises, de hamacs ou de bancs pour les pauses et les recueillements avec soi. Car si les opportunités d’interactions et d’apprentissages fluaient, notamment par l’intermédiaire des nombreux ateliers offerts, l’événement tenait à offrir des espaces et des moments pour ralentir ou s’adapter aux changements ambiants (exemple : émotionnels, besoin de l’enfant, etc.).
« La notion d’espace-temps, si prédominante dans la vie et le travail, n’occupait pas vraiment de place lors de l’événement, explique Karine Veilleux. On était davantage libres d’être et de se retrouver dans le moment présent. » Cela générait un contraste notable avec la vie courante, qui est souvent malmenée par le diktat de vivre le quotidien de manière accélérée, insiste-t-elle.
Crédit photo : MB Photographie – Mélodie Béland
Le MAQ qui a à cœur, entre autres, la place des femmes au travail mène actuellement un projet sur la conciliation allaitement-travail-études. Dans le cadre de ce projet, un comité a été formé et une recherche sur le sujet ainsi que des outils d’information à l’intention des gestionnaires sont à prévoir. Pour rester à l’affût des futurs développements, abonnez-vous à notre infolettre :