Communiqué de presse du MAQ
Le Mouvement allaitement du Québec (MAQ) réagit à l’avis de Santé Canada sur les risques liés à la consommation de lait humain non traité provenant de donneuses. Dans sa position sur le partage informel de lait maternel, le MAQ dénonce le tabou qui existe autour de cette pratique de plus en plus répandue.
Dans un avis daté du 5 juin 2019, Santé Canada rappelle aux Canadiens les risques liés à la consommation de lait humain non traité provenant de donneuses. Le MAQ déplore la position de Santé Canada. Elle met en balance le partage informel de lait maternel — toute provenance confondue — avec les banques de lait, alors que celle d’Héma-Québec est réservée aux bébés prématurés de 32 semaines ou moins. Cette position va à l’encontre des données probantes et nuit à l’accès aux informations permettant de rendre cette pratique plus sécuritaire.
Pour un parent qui ne peut pas nourrir son bébé exclusivement avec son lait, bénéficier du lait d’une autre mère peut être une solution plus satisfaisante — et plus sécuritaire — que de donner des préparations commerciales pour nourrissons. De fait, de plus en plus de familles se tournent vers le partage informel de lait maternel.
Dans son énoncé de position, émis en mai 2019, le MAQ aborde le partage de lait exprimé ou directement au sein et met en garde contre la commercialisation de l’allaitement. Il émet une série de recommandations visant à rendre les environnements socioculturels plus favorables à l’allaitement en ouvrant un dialogue objectif et ouvert autour du partage informel de lait maternel. « L’objectif n’est pas d’en faire la promotion, mais de permettre aux familles qui envisagent cette solution d’obtenir de l’information adéquate sans craindre d’être jugées. », précise Raphaëlle Petitjean, coordonnatrice du MAQ. Cet énoncé, étayé de nombreuses références, est accessible sur la bibliothèque virtuelle spécialisée sur les environnements favorables à l’allaitement.
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