Afin de rendre les environnements favorables à l’allaitement, le Mouvement allaitement du Québec (MAQ) entend déployer, dans les prochaines années, une stratégie de mobilisation et de plaidoyer pour œuvrer à un meilleur encadrement du marketing des préparations commerciales pour nourrissons (PCN). À cet égard, le MAQ est heureux de pouvoir compter sur le soutien de la Fondation Lucie et André Chagnon qui lui versera sur trois ans un appui financier de 935 678 $.
Depuis 1981, le Canada est signataire, avec 118 pays, du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, régulièrement mis à jour par des résolutions de l’Assemblée mondiale de la Santé (le Code), qui encadre la commercialisation de ces produits. Ce code vise à protéger les familles contre l’influence de la pression commerciale dans leur prise de décisions concernant l’alimentation de leur tout-petit.
Or, le Code n’a jusqu’ici jamais été appuyé par une législation ou une règlementation canadienne ou québécoise et son application repose sur l’autorégulation de l’industrie, ce qui ne permet pas d’offrir des protections suffisantes. Précisons que l’industrie des PCN, qui génère plus de 55 G$ en ventes chaque année dans le monde, investit de 5 % à 10 % de son chiffre d’affaires dans le marketing, ce qui est colossal par rapport aux maigres sommes investies en santé publique dans le soutien et la protection de l’allaitement.
« Toutes les personnes et toutes les familles doivent être respectées et soutenues dans leur parcours d’allaitement et leurs situations concernant l’alimentation de leur enfant. Or, ce marketing exerce une pression continue sur les parents et influence leurs décisions quant à l’alimentation de leur enfant. La pression commerciale est en grande partie responsable, directement ou par son effet sur les normes sociales, de l’introduction précoce des PCN alors que la grande majorité des mères souhaitent allaiter exclusivement. À l’évidence, les stratégies de commercialisation nuisent à l’allaitement, augmentent la pression mise sur les femmes, fragilisent la santé de la population et engendrent des coûts pour la société », explique Raphaëlle Petitjean, directrice générale du MAQ.
Pour en savoir plus sur le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et résolutions subséquentes de l’Assemblée mondiale de la Santé, cliquez ICI
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