En ce début de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel (SMAM), qui se déroule jusqu’au 7 octobre en Amérique du Nord, le thème retenu cette année par WABA : « Protéger l’allaitement : une responsabilité partagée » résonne avec la mission de Mouvement allaitement du Québec (MAQ) qui perdure depuis plus d’une décennie.
Le MAQ travaille à rendre les environnements du Québec plus favorables à l’allaitement depuis 2009. Si la plupart des femmes amorcent l’allaitement à la naissance de leur enfant, les taux d’allaitement diminuent rapidement au cours des premières semaines. Au Québec, seulement 62 % allaitent toujours leur bébé à quatre mois. Une réalité bien loin des recommandations de Santé Canada, entre autres, qui recommande de poursuivre l’allaitement – jusqu’à deux ans ou plus – accompagné d’aliments complémentaires appropriés à partir de six mois.
Même si l’allaitement est une décision qui appartient aux personnes qui posent ce geste, celles-ci doivent se sentir soutenues, et ce, à tous les niveaux, rappelle Raphaëlle Petitjean, directrice du MAQ. « Partager collectivement la responsabilité de l’allaitement permet de réduire les inégalités des femmes envers les hommes et de réduire les pressions commerciales et socioculturelles subies par les femmes. C’est pourquoi la protection de l’allaitement est un enjeu de société. »
Au Québec, on compte 530 000 enfants en bas âge, voire 600 000 si on considère ceux à naître sous peu, selon l’Observatoire des tout-petits. En cette semaine de la SMAM, le MAQ et plus de 60 ressources communautaires en allaitement du Québec, qui offrent des conseils, du soutien et des services gratuits et à prix modique aux parents, invitent les parties prenantes de divers environnements – notamment du secteur municipal, commercial, de l’emploi, etc. – à tenir en compte qu’elles peuvent faire une différence auprès des familles de manière à les soutenir dans leur décision d’allaiter.