Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Le feuillet du gouvernement « Retour en classe sécuritaire » induit en erreur les parents
Montréal, le 1er mai 2020 – Une erreur figurant sur le feuillet « Retour en classe sécuritaire » conçu par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), qui a été distribué aux commissions scolaires et aux parents il y a quelques jours, risque de mener au sevrage précoce de nombreux bébés au Québec.
Un des points du feuillet déconseille la présence à l’école de personnes présentant une vulnérabilité sur le plan de la santé. Parmi les exemples cités, on retrouve la grossesse et l’allaitement aux côtés de la maladie chronique et le déficit immunitaire grave.
L’allaitement n’est pas un facteur de vulnérabilité en santé
L’allaitement n’a pas sa place dans cette énumération, insiste la directrice du Mouvement allaitement Québec (MAQ), Raphaëlle Petitjean. « Si la grossesse peut être un facteur de vulnérabilité face à la covid-19, l’allaitement n’est en sûrement pas un ! Bien au contraire, cette pratique est bénéfique autant pour la mère que pour l’enfant, particulièrement dans le contexte actuel. Il est donc impératif que le message soit rectifié au plus vite. »
Ce point du feuillet est actuellement mal interprété par des parents qui se demandent s’ils doivent sevrer leur enfant afin de réduire les risques d’être malade à l’ère de la pandémie. Cette discussion est déjà présente sur les réseaux sociaux.
« Il faut éviter un sevrage précoce chez les bébés, car cela les place plus à risque face à ce virus, mais aussi face à toutes autres infections en général. Sans compter qu’il est préférable pour les parents, dans les circonstances actuelles, d’éviter des visites aux urgences », ajoute Mme Petitjean.
La poursuite de l’allaitement encouragée par nombreux acteurs
L’allaitement est reconnu comme un moyen efficace pour renforcer le système immunitaire de l’enfant et comme une pratique qui apporte aussi son lot de bienfaits chez la mère.
Depuis le début de la pandémie, des publications scientifiques, gouvernementales (au Québec, au Canada et autres pays) et internationales, telle que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), recommandent la poursuite de l’allaitement, et ce, même si la mère est infectée du virus – tout en respectant quelques règles d’hygiène. Aucune publication ne fait état de risque pour la personne qui allaite. Pour sa part, l’INSPQ qui a formulé récemment des recommandations sur les mesures de prévention en milieux de travail n’a pas indiqué non plus aucune mesure de sécurité particulière à prendre pour les travailleuses allaitantes.
À propos du MAQ
Le MAQ est un organisme communautaire créé en 2009 pour contribuer à rendre les environnements favorables à l’allaitement, et ce, dans un contexte de développement optimal des jeunes enfants et de bien-être des femmes, des familles et de la société. Ces environnements se doivent de respecter toutes les femmes et toutes les familles.
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Renseignements :
Raphaëlle Petitjean, Directrice générale du MAQ
info@mouvementallaitement.org ou 1-866-529-2221