Communiqué de presse du Mouvement allaitement du Québec, émis le 30 janvier 2019
Le Mouvement allaitement du Québec (MAQ) salue Santé Canada pour la clarification de sa position sur l’allaitement non écourté.
Sur sa page web de présentation des Lignes directrices canadiennes en matière d’alimentation, publiée le 22 janvier 2019, Santé Canada énonce clairement qu’il recommande la poursuite de l’allaitement jusqu’à deux ans ou plus, accompagné d’aliments complémentaires appropriés à partir de six mois. Il se rapproche ainsi de la recommandation émise par l’Organisation mondiale de la Santé.
Jusque là, selon l’Énoncé conjoint de Santé Canada, de la Société canadienne de pédiatrie, des Diététistes du Canada et du Comité canadien pour l’allaitement publié en 2012, Santé Canada mentionnait qu’il était souhaitable de poursuivre l’allaitement après six mois. « Il y a une grande différence entre un souhait et une recommandation », souligne Marie-Ève Desforges, responsable aux affaires externes du MAQ. De fait, plus l’enfant grandit et moins l’allaitement est socialement accepté. Au Canada, peu de personnes savent qu’il est tout à fait normal d’allaiter un enfant de plus de deux ans. « De nombreuses femmes ressentent de la pression pour allaiter leur nouveau-né et ces mêmes femmes se sentent ensuite jugées parce qu’elles poursuivent l’allaitement au-delà de six mois ou d’un an », constate Raphaëlle Petitjean, coordonnatrice contractuelle du MAQ.
Toutefois, le MAQ rappelle que la promotion de l’allaitement doit s’inscrire dans la mise en place d’environnements favorables à l’allaitement afin de diminuer la pression mise sur les femmes. C’est une responsabilité de société qui incombe à chaque organisation et à chaque individu. « Le soutien des femmes qui allaitent par la société en général est crucial dans la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes », affirme Mme Desforges.
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