L’allaitement maternel protègerait les enfants exposés au diabète de grossesse contre l’obésité et le diabète de type 2
Extrait d’un article de Jean Hamann, publié le 22 mars 2018 sur Journal Le Fil, volume 53, numéro 22 (Université Laval)
On sait que les enfants nés de mères ayant souffert de diabète de grossesse courent plus de risques de devenir obèses et d’être atteints de diabète de type 2 plus tard dans leur vie. Bonne nouvelle pour eux, l’allaitement maternel pourrait réduire ce risque, révèle une étude publiée par une équipe de l’Université Laval dans la revue Early Human Development.
Pour ce faire, Julie Robitaille, responsable de l’étude et professeure à l’École de nutrition, et ses collaborateurs ont étudié 104 enfants, âgés de 4 à 12 ans, qui avaient été exposés au diabète de grossesse. Les chercheurs font trois constats :
- Les enfants nourris au sein ont un taux de glucose moyen sur une période de trois mois plus bas que ceux qui n’ont pas profité de l’allaitement maternel.
- Plus un enfant a été allaité longtemps, plus son taux de glucose moyen sur trois mois est faible.
- L’âge auquel les aliments solides ont été introduits et la durée de l’allaitement exclusif au sein n’ont aucune incidence sur le taux de glucose moyen ou sur les différents paramètres morphométriques des jeunes.
« Nos résultats suggèrent qu’on peut atténuer les répercussions négatives de l’exposition au diabète de grossesse sur les enfants par un allaitement maternel prolongé, résume la professeure Robitaille. On peut ainsi donner une nouvelle chance à ces enfants d’avoir un bon départ dans la vie. »
L’étude publiée dans Early Human Development est signée par Camille Dugas, Michèle Kearney, Roxanne Mercier, Julie Perron, André Tchernof, Isabelle Marc, S. John Weisnagel et Julie Robitaille. Ces chercheuses sont rattachées à l’École de nutrition, à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et au Centre de recherche du CHU de Québec — Université Laval.
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